Plus ultra « Encore et au-delà. »
Bonjour.
Aujourd'hui je vous présente le couteau conçu et réalisé en collaboration avec la coutellerie Trèfle et ART Survie : "Le Résilient".
Ce couteau est une synthèse des besoins identifiés par ARTS pendant plusieurs années, sur le terrain, au cours des stages ou pendant des sorties en solo. Le travail (du premier dessin au travail dans la forge) sur ce couteau a duré 6 mois environ et utilise comme base assumée le ESEE 5 (pour sa solidité et sa forme qui correspond bien à nos besoins). Évidemment, pour d'autres personnes, une autre lame aurait pu servir de base, en matière de couteaux tous les goûts sont dans la nature !
Les mensurations de la bête : 27,5 cm de longueur dont 14 cm de lame pour 5 mm d'épaisseur en acier RWL 34 et un manche en G10 orange.
"Le RWL 34 est issu de la métallurgie des poudres, ou frittage, basé sur une technique de fabrication sans fusion de l'alliage final. Les éléments destinés à composer l'acier sont d'abord préparés séparément sous forme de poudres obtenues par fusion et pulvérisation (ou atomisation sous atmosphère neutre).
Le mélange des poudres nécessaire à l'alliage est ensuite placé dans des capsules et soudé par compression à chaud.
Le grain exceptionnellement fin que permet la métallurgie des poudres, et la grande dureté obtenue par traitement thermique permettent un affutage particulièrement tranchant, et surtout très durable.
Une trempe cryogénique permet d'accroître la dureté finale de cet acier."
Informations tirées du forum Metal Connexion.
Thierry, de la coutellerie Trèfle, maîtrise parfaitement la fabrication des lames en RWL 34 et la conception de ce couteau est le fruit d'une collaboration intense tant sur son design que sur ses caractéristiques et ses options.
Le site de la coutellerie Trèfle ici.
Pour créer le Résilient nous sommes parti des atouts indéniables du ESEE 5 et à partir ce formidable outil nous avons encore amélioré les performances et regroupé les meilleures innovations en matière de couteau de survie. (Le ESEE 5 avait obtenu la note maximale aux tests ARTS ... il faudra peut-être créer un nouveau barème pour le Résilient... la réponse après les essais !)
Le cahier des charges était assez simple (tout est relatif) :
- Faire un gros couteau solide (c'est la base), pouvant encaisser tous les abus possibles et imaginables sur le terrain,
- un emplacement spécial sur le manche pour faire tourner une drille (méthode de feu par friction), héritage du ESEE 5,
- un trou dans le pommeau pour gratter un fire steel et ainsi éviter d'abîmer le tranchant de la lame (voir l'article sur "une nouvelle utilisation du fire steel").
- un repose pouce arrondi dépassant du dos de la lame pour une meilleure maitrise, héritage du FOX Parang,
- une encoche pour l'index (un détail qui fait cruellement défaut sur le ESEE 5) permettant de pratiquer des travaux fins même avec une grosse lame, héritage du ESEE 4 et d'autres couteaux,
- un poids plus important en tête du couteau pour augmenter l'efficacité en coupe à la volée,
- un couteau extrêmement tranchant pouvant s'affuter facilement et garder son fil longtemps.
L'avantage essentiel des lames en acier fritté réside dans le tranchant obtenu. L'acier fritté étant réalisé avec des poudres ultra-fines (< 0.8 µ) l'arête du fil de cette lame peut avoisinée le micron (µm), ce qui est impossible d'être obtenu avec les aciers conventionnels les plus performants. Acier fritté = Tranchant exceptionnel,
- des trous pour passer une dragonne protège-main en para-corde, héritage du FOX Parang,
- le tout dans un acier qui ne rouille pas... simple, non ?!
Son nom est synonyme de résistance... la qualité la plus importante d'un couteau pour les instructeurs ARTS.
Étape 2 :
Rectification plane de la lame pour un bon parallélisme et pour retirer tous les petits pets de la barre brute....elle sort a 5.1 mm d épaisseur.
Papillote inox pour la trempe.....Cela évite la décarburation de l'acier durant la chauffe....c'est donc une trempe sous vide d’oxygène. Et trempe a huile.
Résultat bon, pas de déformation ni de voilage.....
Etape 3 : Les plaquettes.
Après la mise en place des plaquettes, il y aura l'étape de l'étui à ne pas rater, un si bel objet a besoin d'un écrin à la hauteur !
On y est... l'étui et le montage final :
Le trou pour gratter le fire steel et l'emplacement pour faire tourner la drille (feu par friction) sont utilisables alors que le couteau reste dans son étui pour plus de sécurité.
Les dernières photos du Résilient faites par Thierry de la coutellerie TREFLE... les prochaines seront faites en Charente dans la nouvelle patrie du Résilient !
Et maintenant il reste à bâtonner, allumer des feux, dépecer un lapin, vider un brochet, sculpter du bois, fabriquer des pièges, construire un abri... enfin la vie quoi !
Voici donc les premières photos du Résilient livré ce matin, tout d'abord une première série "juste pour les yeux", on passera aux tests demain et dans les jours qui viennent.
Quelques "beauty shots" du Résilient avant la phase de test :
Les premiers test commencent.
Transport du couteau, feather stick (hérisson à feu), et grattoir à fire steel.
Test 1 : Le trou-grattoir pour le fire steel marche parfaitement, l'acier RWL 34 arrache de belles étincelles sur le fire steel et allume un feu (sur du bois gras) en moins de 3 secondes (1 ou 2 essais maximum avant d'obtenir une flamme).
Epreuve du marche pied pour le Résilient. Stress latéral de 80 kg.
Mise à jour : Après 6 mois d'utilisation sans compromis, le Résilient apparait comme une synthèse des meilleures lames sur la marché : Solide comme un ESEE 5, tranchant comme un MORA et aussi facile à affuter qu'un OPINEL... Encore une fois, le savoir faire de Thierry de la coutellerie TRÈFLE a fait la différence.
Où commander le Résilient : couteautrefle.over-blog.com