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Notre perception des catastrophes.

par Théo 2 Janvier 2013, 14:00 survie et accident air crash survivre à un crash

Notre perception des catastrophes.

Bonjour.

Aujourd'hui ART Survie vous propose un article sur la psychologie et sur notre perception mentale des catastrophes.

Puisque nous sommes au début des vacances, pour illustrer cet article nous allons utiliser l'exemple des accidents d'avion... fasten your seat belt !

Notre perception des catastrophes.

Aux États-Unis, depuis 1983, le NTSB (National Transportation Safety Board) documente et répertorie les accidents d'avion (impliquant uniquement des appareils américains). En Europe, les autorités Françaises et Britanniques ont fait une étude plus poussée, englobant tous les accidents répertoriés dans le monde... De ces différentes études ressort un chiffre étonnant, pour ne pas dire stupéfiant !

Le taux de survie pour les crash aériens est de ... 95 % environ !

Même lors des accidents les plus sérieux (feu, avion presque totalement détruit) le taux de survivants est de 76 %.

Notre perception des catastrophes.

A la question : Quel est le taux de survie lors d'un accident d'avion ?

Avant de lire cet article vous auriez certainement répondu entre 1% et 10%.

Faites le test autour de vous et posez la question du pourcentage supposé de survivants à un crash et vous verrez que tout le monde pense que les chances de survivre à un accident d'avion sont quasi nulles.

Pourquoi existe-t-il un tel décalage entre notre perception et la réalité des chiffres ?

Notre perception des catastrophes.

Le fait d'entendre parler, par l’intermédiaire des médias, uniquement d'accidents dramatiques faisant plusieurs dizaines de morts conditionne notre esprit sur la perception que nous avons de ces évènements.

Notre perception des catastrophes.

Dans le rapport du NTSB, le chiffre qui nous intéresse le plus est celui qui montre que 40 % des victimes meurent alors que l'accident est considéré comme "survivable".

Que se passe-t-il pour ces 40 % de personnes qui devrait survivre et qui pourtant décède ?

Panique, manque de réactivité, manque de préparation (c'est là que nous pouvons agir), mauvais réflexes... les causes sont nombreuses. Que peut-on faire pour ne pas faire partie de ces 40 % ?

La réponse à sa place sur un site traitant de la survie, non ?

La règle des 5 rangées de sièges.

La règle des 5 rangées de sièges.

Se préparer mentalement au cas ou un accident surviendrait est la première des choses à faire. Il faut savoir (et se rappeler) que ce qui tue souvent lors d'un crash d'avion, ce n'est pas l'impact initiale, c'est le feu qui consume rapidement la cabine.

En moyenne (selon les observations) il ne faut que 90 secondes pour que le feu détruise entièrement tout le fuselage de l'avion... vous n'avez donc que très peu de temps pour sortir de la carcasse.

Si vous avez survécu à l'impact, votre cerveau vous envoie un message rassurant... mais dangereux, vous empêchant d'agir au plus vite. On se croit tiré d'affaire car on a survécu au crash... et c'est le feu et les fumées toxiques qui finissent le travail.

Pour mettre le maximum de chance de votre côté : Demandez, à l'enregistrement des billets, une place située à 5 rangées de sièges maximum d'une issue de secours et donnant sur l'allée centrale (statistiquement cela augmente de plus de 10 % vos chances de survie).

Notre perception des catastrophes.

+3/-8

Voici une autre règle, bien connue dans le monde de l'aviation, +3/-8 signifie 3 minutes après le décollage/8 minutes avant l’atterrissage.

C'est une période critique et 80 % des accidents d'avion surviennent dans ce laps de temps.

Donc soyez particulièrement vigilant 3 minutes après le décollage et 8 minutes avant l'atterrissage (vigilant, pas paranoïaque !)

Durant ces phases critiques, ne dormez pas, portez vos chaussures attachées, assurez vous que les femmes qui voyagent avec vous portent des chaussures plates, Ne buvez pas d'alcool pour garder votre lucidité intacte, gardez votre ceinture attachée (fasten your seat belt !) et revoyez mentalement votre plan d'évacuation de l'appareil en cas de crash... et pour vous calmer, souvenez-vous que vous avez une chance sur 11 millions environ d'avoir un accident !

Notre perception des catastrophes.

Ha oui ! Une dernière statistique : le moyen de transport le plus sûr au monde (rapport entre le nombre de personnes transportés chaque jour rapporté au nombre d'accidents mortels... c'est l’ascenseur !

Allez, bonne vacances à tous !

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commentaires
L
Am agree with you :)
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D
&quot;Une chance sur 11 millions d'avoir un accident&quot;, c'est effectivement très peu mais combien de chance d'en rechaper, chaussures attachées ou pas, prés de la porte ou pas ...? Certes la chute d'un avion peut potentiellement concerner tout le monde et prioritairement ceux qui sont dedans tout comme le déraillement d'un train pour ses passagers, mais ce qui m'interpelle au premier rang c'est le risque des catastrophes naturelles dont la fréquence semblent augmenter graduellement et concerner de plus en plus de monde et un peu partout. C'est surtout là que l'on peut mesurer la vraie résilience de la population et son état de préparation mentale et autre. <br /> A ce sujet, qui connait ce site et les diverses recommandations qu'il met en avant et qui les applique...? Je fais le pari que peu de gens peuvent avouer connaitre et y avoir réfléchi et encore moins faire le nécessaire.<br /> http://www.risques.gouv.fr/risques-majeurs.
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T
Salut Didier. Concernant les risques naturels je crois que ce sont d'autres mesures qu'il faut adopter pour s'en sortir... je suis d'accord. Pour la page du gouvernement sur les risques majeurs il est toujours bon de le rappeler (vous trouverez aussi un lien vers ce site dans cet article : http://www.art-survie.com/detroit-le-laboratoire publié il y a quelques mois. Merci pour ta contribution et à bientôt.

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