Bonjour.
Aujourd'hui ART Survie vous propose un article sur la psychologie et sur notre perception mentale des catastrophes.
Puisque nous sommes au début des vacances, pour illustrer cet article nous allons utiliser l'exemple des accidents d'avion... fasten your seat belt !
Aux États-Unis, depuis 1983, le NTSB (National Transportation Safety Board) documente et répertorie les accidents d'avion (impliquant uniquement des appareils américains). En Europe, les autorités Françaises et Britanniques ont fait une étude plus poussée, englobant tous les accidents répertoriés dans le monde... De ces différentes études ressort un chiffre étonnant, pour ne pas dire stupéfiant !
Le taux de survie pour les crash aériens est de ... 95 % environ !
Même lors des accidents les plus sérieux (feu, avion presque totalement détruit) le taux de survivants est de 76 %.
A la question : Quel est le taux de survie lors d'un accident d'avion ?
Avant de lire cet article vous auriez certainement répondu entre 1% et 10%.
Faites le test autour de vous et posez la question du pourcentage supposé de survivants à un crash et vous verrez que tout le monde pense que les chances de survivre à un accident d'avion sont quasi nulles.
Pourquoi existe-t-il un tel décalage entre notre perception et la réalité des chiffres ?
Le fait d'entendre parler, par l’intermédiaire des médias, uniquement d'accidents dramatiques faisant plusieurs dizaines de morts conditionne notre esprit sur la perception que nous avons de ces évènements.
Dans le rapport du NTSB, le chiffre qui nous intéresse le plus est celui qui montre que 40 % des victimes meurent alors que l'accident est considéré comme "survivable".
Que se passe-t-il pour ces 40 % de personnes qui devrait survivre et qui pourtant décède ?
Panique, manque de réactivité, manque de préparation (c'est là que nous pouvons agir), mauvais réflexes... les causes sont nombreuses. Que peut-on faire pour ne pas faire partie de ces 40 % ?
La réponse à sa place sur un site traitant de la survie, non ?
Se préparer mentalement au cas ou un accident surviendrait est la première des choses à faire. Il faut savoir (et se rappeler) que ce qui tue souvent lors d'un crash d'avion, ce n'est pas l'impact initiale, c'est le feu qui consume rapidement la cabine.
En moyenne (selon les observations) il ne faut que 90 secondes pour que le feu détruise entièrement tout le fuselage de l'avion... vous n'avez donc que très peu de temps pour sortir de la carcasse.
Si vous avez survécu à l'impact, votre cerveau vous envoie un message rassurant... mais dangereux, vous empêchant d'agir au plus vite. On se croit tiré d'affaire car on a survécu au crash... et c'est le feu et les fumées toxiques qui finissent le travail.
Pour mettre le maximum de chance de votre côté : Demandez, à l'enregistrement des billets, une place située à 5 rangées de sièges maximum d'une issue de secours et donnant sur l'allée centrale (statistiquement cela augmente de plus de 10 % vos chances de survie).
+3/-8
Voici une autre règle, bien connue dans le monde de l'aviation, +3/-8 signifie 3 minutes après le décollage/8 minutes avant l’atterrissage.
C'est une période critique et 80 % des accidents d'avion surviennent dans ce laps de temps.
Donc soyez particulièrement vigilant 3 minutes après le décollage et 8 minutes avant l'atterrissage (vigilant, pas paranoïaque !)
Durant ces phases critiques, ne dormez pas, portez vos chaussures attachées, assurez vous que les femmes qui voyagent avec vous portent des chaussures plates, Ne buvez pas d'alcool pour garder votre lucidité intacte, gardez votre ceinture attachée (fasten your seat belt !) et revoyez mentalement votre plan d'évacuation de l'appareil en cas de crash... et pour vous calmer, souvenez-vous que vous avez une chance sur 11 millions environ d'avoir un accident !
Annexe : le rapport original du NTSB en anglais.
Ha oui ! Une dernière statistique : le moyen de transport le plus sûr au monde (rapport entre le nombre de personnes transportés chaque jour rapporté au nombre d'accidents mortels... c'est l’ascenseur !
Allez, bonne vacances à tous !